La construction de l'interrogation partielle

L'interrogation partielle ne porte que sur une partie de l'énoncé et appelle une réponse de nature variable.

Dans les interrogations partielles, il y a toujours un mot interrogatif[1] qui, à l'écrit, se place à l'initiale de la phrase :

  • Qui chante comme Adèle ? La phrase interrogative porte sur le sujet (réponse possible : Pierre chante comme Adèle).

  • Que chante Adèle ? La phrase interrogative porte sur le complément d'objet (réponse possible : Adèle chante son tube).

  • Pourquoi Adèle a-t-elle arrêté de chanter ? La phrase interrogative porte sur le complément de cause avec pourquoi (réponse possible : Adèle a arrêté de chanter parce qu'elle a des problèmes de voix).

  • Quand Adèle chantera-t-elle de nouveau ? Combien de temps Adèle s'arrêtera-t-elle de chanter ? La phrase interrogative porte sur le complément de temps (réponse possible : Adèle chantera l'année prochaine / Adèle s'arrêtera de chanter pendant un an).

  • À quoi Adèle a-t-elle pensé en s'arrêtant ? La phrase interrogative porte sur le complément d'objet indirect (réponse possible : Adèle a pensé à sa santé vocale).

À l'écrit, comme dans les exemples précédents, le mot interrogatif occupe la place en tête de phrase, quel que soit le rôle qu'il joue dans la phrase.

Il n'y a qu'à l'oral qu'on peut éventuellement déplacer le mot interrogatif : Tu as vu qui ? Tu en as parlé à qui ? Tu penses à quoi ? Tu viens quand ?

Ces usages, courants à l'oral, sont proscrits à l'écrit, surtout dans les écrits académiques, lorsque vous êtes amenés à rédigez un texte dans vos études !

Admettons simplement qu'à l'oral ils ont l'avantage de reproduire l'ordre des mots de la phrase assertive (sans inversion sujet-verbe).