3. Cas particuliers
CAS PARTICULIER 1
Dans le cas où le segment au discours direct est long ou bien lorsqu'il est composé de vers dont on souhaite conserver la disposition typographique, il est détaché du paragraphe et le plus généralement en retrait.
Exemple :
Le début des Regrets de Du Bellay montre que le lyrisme imprègne la poésie française depuis le Moyen Âge et la Renaissance :
Je me plains à mes vers, si j'ai quelque regret,
Je me ris avec eux, je leur dis mon secret,
Comme étant de mon cœur les plus sûrs secrétaires.
Dans ce cas, il n'est généralement pas encadré par des guillemets mais les usages varient.
Le changement de vers peut aussi être signalé par un slash.
Exemple :
Le début des Regrets de Du Bellay montre que le lyrisme imprègne la poésie française depuis le Moyen Âge et la Renaissance : « Je me plains à mes vers, si j'ai quelque regret,/ Je me ris avec eux, je leur dis mon secret,/ Comme étant de mon cœur les plus sûrs secrétaires. »

CAS PARTICULIER 2
Les dialogues peuvent être détachés et précédés d'un tiret :
Au contraire de la plupart des comédies qui se terminent par un mariage, La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco ne débouche sur rien, puisqu'il n'y a pas d'intrigue. De même, les dernières répliques de En attendant Godot sont les mêmes que celles de la fin du premier acte entre Vladimir et Estragon :
– Alors, on y va ?
– Allons-y !
En général, le segment entre guillemets de discours direct commence par une majuscule et se termine par une ponctuation forte (. ; :), sauf dans le cas où il est suivi d'une incise (« ..., écrit-il,... »). Il a donc sa propre ponctuation au sein du paragraphe.