L'inversion simple
Dans l'inversion simple, le sujet peut être un nom ou un groupe nominal[1] (Pierre, tes parents) ou un pronom (tu) :
Comment va Pierre ?
Comment vont tes parents ?
Comment vas-tu ?
Dans tous les cas, bien sûr, il faut accorder le verbe avec son sujet.
L'inversion simple avec un nom ne pose pas de problème orthographique particulier, si ce n'est l'accord du verbe avec son sujet.
L'inversion simple avec un pronom demande de la vigilance : le pronom sujet, placé après le verbe, est lié graphiquement par le tiret :
Ne devines-tu point de quoi je veux parler ? (Molière)
Avez-vous du cœur ?
Méthode : Comment faire lorsque le verbe se termine par une voyelle ou que le verbe ne se termine pas par t ou d ?
À la troisième personne, lorsque le verbe se termine par une voyelle ou une consonne autre que t ou d, on intercale un t euphonique (entre deux tirets) :
Dira-t-on qu'il est gentil ?
Mange-t-il à la maison ?
Aime-t-elle les fleurs ?
Convainc-t-elle le jury ?
Rappel : Pour les formes verbales se terminant en t ou d
Pour les formes verbales se terminant par t ou d, le t euphonique est inutile !
On écrit donc :
attend-il et non *attend-t-il
comprend-elle et non *comprend-t-elle
part-il et non *part-t-il
Méthode : Comment faire avec un verbe à la première personne ?
À la première personne du singulier (avec le pronom je) on met un é pour éviter la cacophonie, comme on le fait encore pour certaines formes :
Me trompé-je ? (alors que la forme affirmative est Je me trompe)
Aimé-je ?
Ces phrases relèvent évidemment d'un français très soutenu ! Nous verrons plus loin qu'on peut écrire plus simplement : Est-ce que j'aime ? Est-ce que je me trompe ?
Histoire
On a même écrit jusqu'au XVIIème siècle dormé-je (pour : est-ce que je dors ?), perdé-je (pour : est-ce que je perds ?), rompé-je (pour : est-ce que je romps ?) mais les grammairiens ont émis des réserves et ces formes ont été abandonnées.