Pouvoir, valoir et vouloir – dire et faire – offrir, cueillir et ouvrir
Pouvoir, valoir et vouloir ont la particularité de présenter une désinence qu'on ne trouve nulle part ailleurs aux P1 et 2 : le –x.
Pour ne rien arranger, pouvoir et vouloir possèdent 3 bases différentes au présent...
Cela donne :
Personne | Désinence | Pouvoir | Vouloir | Valoir |
---|---|---|---|---|
P1 | -x | Je peu-x ou je puis | je veu-x | je vau-x |
P2 | -x | Tu peu-x | tu veu-x | tu vau-x |
P3 | -t | Il peu-t | il veu-t | il vaut-t |
P4 | -ons | Nous pouv-ons | nous voul-ons | nous val-ons |
P5 | -ez | Vous pouv-ez | vous voul-ez | vous val-ez |
P6 | -ent | Ils peuv-ent | ils veul-ent | ils val-ent |
Vous voyez que pouvoir possède deux formes concurrentes à la P1, puis et peux. On utilise obligatoirement puis en interrogative simple : puis-je ? (et pas *peux-je ?). Dans les autres cas, on peut utiliser indifféremment les deux formes, quoique puis soit plus soutenu.
Quant à dire et faire, ils possèdent une P5 tout à fait inédite : vous dites – vous faites (sans accent circonflexe !).
Offrir, cueillir et ouvrir et leur famille (recueillir, couvrir...), ainsi que souffrir et tressaillir sont peut-être les plus étranges : malgré leur infinitif en –ir, ils se conjuguent comme des verbes du 1er groupe : je couvr-e, tu couvr-es, il couvr-e, nous couvr-ons, vous couvr-ez, ils couvr-ent.