Les difficultés posées par le présent de l'indicatif

L'objectif de ce module est de voir et comprendre le présent de l'indicatif, comment il fonctionne et ses exceptions.

Le ministre se résout à simplifier les termes de la réforme, mais renvoie les corrections au mois prochain.

Marianne s'inclut elle-même dans le groupe des protestataires.

Les verbes en gras dans ces phrases, qui sont au présent de l'indicatif, nous posent souvent problème : faut-il une terminaison en –e, en –d, en –t ?

Le système du verbe français est en effet complexe. Nous nous attacherons dans ce module aux difficultés qui concernent le présent de l'indicatif.

On conjugue le verbe au présent dans de très nombreuses occasions, et notamment :

  • quand on évoque un événement contemporain du moment où l'on parle : il règne depuis trois ans, il pleut aujourd'hui

  • quand on évoque un fait toujours vrai : Isabelle a les yeux bleus, l'univers est infini

  • quand on évoque un fait imminent : je rentre demain ; ou un fait récemment advenu : je rentre à l'instant.

  • quand on raconte un récit au passé comme s'il advenait maintenant : Je me reposais tranquillement, quand tout à coup j'entends des cris.

  • quand on veut évoquer un événement futur soumis à hypothèse : Si tu viens demain, je serai content.

Dans une forme verbale, il faut distinguer la base et la terminaison (aussi appelée désinence). La base porte le sens du verbe, la désinence apporte les informations grammaticales, c'est-à-dire celles qui concernent le mode, le temps, la personne...

Ainsi dans tu chantes, on peut isoler la base chant- et une désinence de personne ­–es. Au futur, dans une forme comme tu chanteras, on distingue la même base chant, et une désinence -eras qui se décompose ainsi : –er est propre au futur et au conditionnel, -a exprime le futur et –s est la marque de la deuxième personne (tu).

Les difficultés de conjugaison, en français, concernent soit la base du verbe, soit les désinences... soit les deux.

Précisons que la dernière réforme de l'orthographe (1990) a simplifié quelques cas de conjugaison : celle-ci recommande par exemple d'écrire nous entrainons, sans accent circonflexe sur le i, parce qu'elle préconise de supprimer les accents circonflexes sur presque tous les u et les i.

La graphie avec accent reste toutefois possible et ne peut être considérée comme une faute. C'est pourquoi, le cas échéant, c'est la version recommandée par la réforme qui sera indiquée (l'ancienne orthographe, encore possible, sera seulement mentionnée).

Dernière précision : pour désigner sans ambiguïté les « personnes » du verbe, nous utiliserons les abréviations P1 (je), P2 (tu), P3 (il), P4 (nous), P5 (vous) et P6 (ils).