Difficultés et ambiguïtés des constructions avec le gérondif

Prenons des exemples simples pour comprendre l'ambiguïté qui pourrait naître d'une construction fautive du gérondif :

Exemples avec ambiguïté

On réécrira donc ces phrases de la manière suivante :

1. Marie s'approcha de Paul à terre, en mourant de soif.

En mourant de soif, Marie s'approcha de Pierre à terre.

OU, si c'est Pierre qui meurt de soif :

Marie s'approcha de Pierre à terre, lequel mourait de soif.

2. Le fugitif fut découvert au fin fond de la forêt en marchant plusieurs jours.

Après que les poursuivants eurent marché plusieurs jours, le fugitif fut découvert.

3. En marchant, la pluie se mit à tomber sur les randonneurs.

Pendant qu'ils marchaient, la pluie se mit à tomber sur les randonneurs.

  • Dans la phrase 1, qui meurt de soif ? Marie ou Paul ?

  • Dans la phrase 2, qui marche ? Le fugitif ou les poursuivants (qui ne sont pas explicités dans la phrase) ?

  • Dans la phrase 3, le contexte permet de comprendre que ce sont les randonneurs qui marchent (pas la pluie...).

Vous le voyez, dans certaines constructions avec gérondif, l'ambiguïté est possible.

ConseilÉviter les ambiguïtés

Pour éviter toute ambiguïté dans les écrits, la norme fixe traditionnellement l'obligation de faire du sujet du verbe principal conjugué l'agent[1] du gérondif.

Ou pour le dire autrement, le gérondif doit avoir le même « sujet » que celui du verbe principal.