Les bons réflexes
« Autour du front uni et bas, comme l'exigent les lois de la beauté antique, se massaient des cheveux d'un noir de jais, divisés et nattés en une multitude de fines cordelettes qui retombaient sur chaque épaule. »
— (T. Gautier, Le Roman de la momie)
L'ordre des mots est un bon critère pour repérer le sujet, puisque le sujet précède normalement le verbe. Mais le sujet n'est pas toujours placé à gauche du verbe comme dans la phrase standard Arthur envoie un texto.
En français, le sujet commande l'accord du verbe, avant même d'être « celui qui fait l'action ». Plutôt que de chercher le sujet à gauche du verbe, on peut se demander qui est-ce qui ou qu'est-ce qui + verbe (voir 2.1), ou encadrer le sujet par c'est... qui.
Exemple : Dans la phrase ci-dessus, appliquez les questions :
Qu'est-ce qui exige que les cheveux se massent autour du front ? Ce sont les lois de la beauté antique (et non l' même si ce mot est placé avant le verbe).
Encadrement par c'est... qui : ce sont les lois de la beauté qui l'exigent.
Qu'est-ce qui se masse autour du front ? Ce sont des cheveux d'un noir de jais, et non les lois de la beauté antique (repérez la virgule qui, séparant les groupes, atteste que ce dernier groupe ne peut être le sujet de se massaient).
Encadrement par c'est... qui : ce sont des cheveux d'un noir de jais qui se massaient...
Le sujet peut être éloigné du verbe, par exemple lorsqu'il est séparé par des compléments (voir Le sujet dans tous ses états)