À quelles langues a-t-on emprunté ?
Ces emprunts[1] se font dans les langues avec lesquelles le français entre en contact intellectuel, commercial, diplomatique, etc.
Le français a ainsi donné beaucoup de mots à des langues étrangères (qu'on pense à rendez-vous et à restaurant).
Les emprunts s'accompagnent (presque) toujours de modifications, qu'elles soient :
morphologiques : par exemple, l'anglais starlet donne starlette en français, le français qui-vive donne Kiwief en allemand,
phonologiques : par exemple la finale [Ĺ‹] de l'anglais camping se transforme en [g], le phonème[2] anglais n'existant pas en français,
grammaticales : par exemple le neutre allemand das Bier devient un féminin en français la bière.
Remarque : Bon à savoir
Les emprunts en français ont surtout eu pour origine les langues anciennes, en particulier le latin. Ces emprunts au latin constituent des mots savants, qui ont été intégrés avec très peu de déformations du latin. Ainsi image est un emprunt au latin imaginem (accusatif de imago).
Parfois, lorsque le mot a été emprunté (souvent par les clercs au Moyen Âge), il existait déjà un mot qui avait suivi les règles de l'évolution phonétique, ce qu'on appelle un mot populaire[3]. Ces deux mots, le mot emprunté et le mot héréditaire, forment un couple de doublets (comme par exemple pelu et poilu voir Les doublets : un mot peut en cacher un autre).