Pour aller plus loin

Quelques éléments supplémentaires à propos des emplois du subjonctif

1. L'INDICATIF DERRIÈRE « APRÈS QUE »

On attend l'indicatif derrière « après que », selon les règles de la grammaire française. En effet, cette conjonction indique une action du domaine du réel.

  • Après qu'il fut parti, nous nous sommes concertés / Après qu'ils furent partis, nous nous sommes concertés.

Dans la langue courante, à l'oral comme à l'écrit (en particulier dans les textes journalistiques), une construction analogique avec celle utilisée derrière « avant que » conduit à voir fleurir de nombreux subjonctifs derrière « après que ». Si cela peut être tolérable à l'oral (sauf pour ceux d'entre vous qui se destinent à un métier littéraire !), c'est en revanche à proscrire à l'écrit.

2. COMPLÉTIVE AU PASSÉ DERRIÈRE UNE PRINCIPALE EXPRIMANT LE DOUTE

Dans une phrase où le verbe de la principale exprime le doute, la proposition complétive au passé sera à l'indicatif si le verbe principal est nié, tandis qu'elle sera au subjonctif s'il n'y a pas de négation dans la principale.

  • Je doute qu'il ait réussi son examen. / Je ne doute pas qu'il a réussi son examen → Cela s'est déjà produit aux yeux de celui qui parle, même si on ne le sait pas encore.

Si la complétive est au présent, on trouve alors le subjonctif, qu'il y ait ou non négation dans la principale.

  • Je ne doute pas qu'il réussisse son examen. / Je doute qu'il réussisse son examen. → Dans les deux cas, l'action de la complétive n'appartient pas encore au domaine du réel.

3. LES RELATIVES AU SUBJONCTIF

Dans certaines propositions subordonnées relatives, on trouve le subjonctif. Il s'agit :

  • des propositions subordonnées relatives construites derrière une proposition principale interrogative ou négative et qui expriment une intention, un but.

    – Je n'ai pas trouvé de camarade qui puisse me transmettre le cours.

  • des propositions subordonnées relatives construites derrière une proposition principale qui contient « le premier », « le dernier », « l'unique », « un/le seul » ainsi que tout autre terme de sens restrictif ou exprimant un degré extrême.

    – C'est l'unique village qui soit encore habité dans cette vallée.

  • des propositions subordonnées relatives dont l'antécédent est un superlatif relatif (le mieux, le plus, le moins...).

    – Voici le meilleur médecin que nous ayons dans le service.