Les bons réflexes

Exemples

1. Et le prêtre s'en alla là-dessus,et dès qu'il fut parti, je montai chez ma fille, n'ayant pas la patience de la faire demander et de l'attendre. (J. Barbey d'Aurevilly, Les Diaboliques)

2. Par moments, je sentais mes yeux se fermer et ma tête devenir lourde ; mais impossible de dormir. (A. Daudet, Les Lettres de mon moulin)

Confusions de terminaisons

Les verbes du premier groupe ont à la première personne du singulier :

  • une terminaison en -ais à l'imparfait

  • une terminaison en -ai au passé simple.

Il peut donc exister, à la simple audition du mot, une confusion qui conduit parfois à des erreurs orthographiques.

MéthodeComment ne plus faire l'erreur ?

Il est important dans ce cas de toujours s'interroger au minimum sur la manière dont on présent l'action.

En effet, imparfait et passé simple sont deux temps complémentaires qui présentent, dans un récit au passé, les actions de manières différentes : l'imparfait exprime une action qui s'inscrit dans la durée, qui est déjà en train de se faire, qui prend du temps pour se dérouler, tandis que le passé simple est utilisé pour exprimer une action ponctuelle et souvent soudaine, mise en relief par rapport à une autre action et qui, quelle que soit sa durée, est présentée comme brève.

Dans le premier exemple, l'action de monter survient soudainement après « qu'il fut parti », elle est présentée comme brève et ponctuelle.

Dans le second exemple, l'action de sentir s'étale dans le temps, comme le confirme la locution « par moments ».

ASTUCE

Si vous avez un doute sur l'orthographe à choisir, deux astuces existent :

  1. Remplacer la première personne du singulier (je montai) par une troisième personne du singulier (il monta), ce qui permet d'entendre la différence.

  2. Remplacer votre verbe du premier groupe (je montai) par une verbe du troisième groupe (je revins), ce qui rend également la différence entre imparfait et passé simple évidente.

    Dès que je fus parti, il monta (et non « il montait ») / Par moments, il sentait ses yeux se fermer (et non « il sentit »).

    Dès qu'il fut parti, je revins (et non « je revenais ») / Par moments, je percevais mes yeux se fermer (et non « je perçus »).