Les bons réflexes
Depuis dix ans j'habite le mas Théotime. Je le tiens d'un grand-oncle qui portait ce nom. Comme il est situé en pleine campagne, la chaleur l'enveloppe et, du moment que juillet monte, on n'y peut respirer avec plaisir qu'aux premières heures du jour ou bien la nuit. Encore faut-il qu'il passe un peu de brise. Alors on peut se tenir près de la source, sous le buis, car c'est là qu'on rencontre un air doux, qui sent l'eau vive et la feuille.
— (Henri Bosco, Le Mas Théotime)
En français, le sujet est une fonction qui peut être remplie par de nombreuses formes :
des noms ou des groupes nominaux (un groupe nominal est un ensemble de mots regroupés autour d'un nom, il comprend en général un déterminant et nom, et éventuellement des adjectifs ou des compléments du nom) : dans le texte, la chaleur, et juillet.
des pronoms personnels : je, on, il, ou d'autres pronoms, comme le pronom démonstratif ce, ou le pronom relatif qui.
Mais aussi (non représentés dans le textes) :
des verbes à l'infinitif : tricher n'est pas jouer.
des propositions entières : que tu viennes me ferait plaisir.
Conseil : Pour repérer le sujet
Le verbe s'accorde avec son sujet. Pour accorder le verbe en fonction de sujet, il faut repérer le sujet dans la phrase. Pour cela, il existe un moyen simple : on peut se poser la question qui est-ce qui ? (quand on interroge sur l'humain) ou qu'est-ce qui (quand on interroge sur le non humain) suivis du verbe :
Qu'est-ce qui enveloppe le mas ? c'est la chaleur
Qui est-ce qui ne peut respirer ? c'est on
Attention : Le rôle syntaxique du sujet
Poser la question qui est-ce qui ou qu'est-ce qui revient à trouver le sujet plus par le sens de la phrase que par son rôle syntaxique (c'est-à-dire le rôle que joue un terme – le sujet – par rapport à un autre terme – le verbe). Ainsi dans Je le tiens d'un grand-oncle qui portait ce nom, on peut poser la question : qui est-ce qui portait ce nom ? c'est un grand-oncle. Certes, c'est bien le grand-oncle qui portait ce nom, mais dans la phrase, le sujet de portait est le pronom relatif qui (qui représente un grand-oncle, voir le sujet « QUI »).