Le champ lexical de l'odeur
Exercice
Lisez ce texte, puis cochez dans la liste ci-dessous, les mots du texte qui appartiennent au champ lexical de l'odeur.
Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l'odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d'une salle où l'on a dîné ; elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu'y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux.
(Balzac, Le Père Goriot, 1835).
Votre choixChoix attenduRéponse
Le champ lexical de l'odeur est réduit dans ce texte : odeur, exhale, sent, pue, nauséabondes.
Ces mots contiennent dans leur définition le sens de /odeur/.
Mais le réseau sémantique est plus large, car il inclut tous les mots liés à l'odeur dans ce texte en particulier : renfermé, moisi, rance, froid, humide, pénètre, goût, service, office, hospice, catarrhales (« dues aux sécrétions des muqueuses bronchiques, pulmonaires ou nasales »). Ces mots ne sont pas liés à l'odeur dans le dictionnaire mais dans ce texte, et on voit que le champ sémantique de l'odeur s'élargit de l'olfactif au gustatif, au tactile, et même au sociologique (office, hospice). Et ce réseau sémantique, de connotation péjorative, crée une impression de malaise.